Que signifient ces trois concepts que l’on retrouve chaque jour un peu plus dans les blogs et divers sites traitant d’informatique ? De quoi s’agit-il, quand ces entreprises lancent tour à tour de nouvelles offres as-a-Service ? Fruits de cette classification, les SaaS, PaaS et IaaS sont en quelque sorte des sous-catégories de l’élément Cloud Computing, soit l’informatique à la demande.
SaaS
Ou Software-as-a-Service. Il concerne directement l’utilisateur final et, comme son nom l’indique, le logiciel. L’utilisateur accède ici aux logiciels par le biais du web : une URL, ainsi qu’un identifiant et un mot de passe (pour la sécurité) sont nécessaires pour accéder aux données.
Le paiement du service se fait à l’usage, le plus souvent par mois et par utilisateur (pay per use ou pay as you go), et les données ainsi que la logique de calcul sont situées sur la plateforme du fournisseur. Ces derniers éléments expliquent l’inquiétude parfois manifestée par les entreprises.
Enfin la logique de ce fonctionnement suppose, dans la majorité des cas, de pouvoir tester le produit durant une période d’essai gratuite (souvent d’une durée de 30 jours) : les instances logicielles étant mutualisées, il est aisé de créer de nouveaux utilisateurs et de permettre ce test.
Ainsi le logiciel passe d’un mode « produit » (achat – installation – mises à jour) à un mode « service » (location – déploiement – support utilisateur) plus flexible (ajout et retrait d’utilisateurs mois par mois, qui adapte la facturation automatiquement) et moins coûteux (investissement Vs. coût de fonctionnement, charges fixes Vs. charges variables). Ce sont les applications SaaS qui ont majoritairement permis l’évangélisation du Cloud Computing, car proches de l’utilisateur.
Exemples de SaaS : l’Outlook Web Access de Hosted Exchange, les Google Apps, Salesforce…
PaaS
Ou Platform-as-a-Service. Cette brique concerne quant à elle les développeurs et permet le développement d’applications dans le nuage, ainsi que l’exécution du programme. Autrement dit, l’entreprise dispose d’un framework complet qui lui permet de développer des applications sur mesure ou simplement des workflows.
Une PaaS est équipée d’un langage de programmation, d’outils de développements, de modules. L’utilisateur bénéficie donc d’un environnement de développement managé, hébergé, maintenu par un prestataire, basé sur une infrastructure externe à son entreprise. Il aura donc la possibilité de développer des outils uniques pour son activité.
Le principal inconvénient de ces plateformes reste certainement le « déménagement » des applications, car la compatibilité n’est pas avérée (les langages et les technologies utilisées n’étant pas les mêmes : Python ou Java pour Googel App Engine, .NET pour Microsoft Azure, etc.)
Exemples de PaaS : Microsoft Azure, RunMyProcess, Google App Engine…
IaaS
Ou Infrastructure-as-a-Service. Toujours pour schématiser, ce niveau concerne plutôt les administrateurs système. Le principe est que les entreprises peuvent démarrer ou arrêter à distance des serveurs dans des datacenters, sans avoir à se préoccuper des ressources physiques nécessaires, ni d’ailleurs des coûts de gestion inhérents à leur fonctionnement.
L’on peut ainsi recourir à la demande à des éléments supplémentaires divers : stockage, machines virtuelles, CPU, mémoire, etc. Souvent considérée comme l’offre ultime (plus difficile à faire passer), car elle concerne la couche la plus éloignée de l’utilisateur : la couche matérielle.
Les offres IaaS sont par exemple bien adaptées aux sites e-commerce qui enregistrent une certaine saisonnalité. Ici la facturation dépend généralement de la variable principale (au Go pour le stockage, au temps pour les VM, etc.)
Exemples de IaaS : Amazon EC2
SaaS, PaaS et IaaS en vidéo
Cette vidéo (en anglais) vous permettra de mieux comprendre ces trois concepts issus du Cloud Computing.
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Cyril s’intéresse aux thématiques du SaaS et du Cloud Computing pour les entreprises.
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