Le VDI serait-il déjà mort ? Alors que Microsoft semble s’investir de plus en plus dans le poste de travail virtuel VDI, un autre débat paradoxal commence à poindre parmi les experts du domaine : pourquoi faire du VDI, complexe, alors que d’autres technologies plus simples font bien le job ?
VDI (Virtual Desktop Initiative), kezako ?
Le principe est de ne plus installer ni système d’exploitation ni applications sur les postes de travail. Ils sont virtualisés, et déportés sur des serveurs, dans le datacenter de l’entreprise. L’utilisateur peut conserver son poste de travail, mais l’intérêt du VDI est justement de s’en passer, et de le remplacer par exemple par des clients légers, moins consommateurs d’énergie. Les avantages : bénéfices de l’administration d’un parc de postes de travail, et un allègement des tâches de maintenance. Il permet notamment de réaliser des économies d’échelle et de consolider son parc.
Le VDI pour qui ?
Le renouvellement des parcs en Windows 7 laissait présager une adoption en masse du VDI, mais sur le terrain ce n’est pas vraiment le cas. Il y a tout de même des success stories, dont quelques cas spectaculaires annoncés par Citrix, à plus de 140.000 postes virtualisés. Objectif atteint avec le VDI : la rationalisation de l’administration des postes de travail, la fluidification des échanges sur le réseau étendu WAN, ont permis de réduire les coûts de maintenance. Les sociétés offshore, dont le parc de poste de travail est difficile à gérer à distance, sont plus réceptives à ce mode de fonctionnement.
Les principaux freins au VDI
« Combien de nos clients nous expliquent avoir été séduits et même impressionnés par la technologie VDI, et l’ont abandonnée après un premier test, parce qu’ils ont rencontré les pires difficultés à maintenir les applications ? » rapporte Marion Gravot, Responsable Marketing Produit chez Systancia. Principal inconvénient : coût du stockage particulièrement élevé. Au delà du coût, si la technologie VDI est elle-même assez simple, elle nécessite l’implémentation d’un SAN. Il se peut également que quelques limitations liées au réseau puissent perturber la mise en place du VDI. Mais les freins sont généralement plus économiques que techniques.
VMware toujours convaincu
Fredrik Sjostedt, Directeur marketing produit EMEA de VMware, est « convaincu que le VDI ne sera pas secondaire, bien au contraire. Aussi bien les analystes que nos partenaires sont persuadés que le VDI est une technologie clé pour les postes de travail dans les entreprises », explique t-il. Le streaming d’applications est un bon scénario pour les travailleurs dans un environnement statique, et qui n’ont besoin d’accéder qu’à un nombre d’applications limité, comme par exemple les équipes dans les call centers qui partagent une base de données commune. Pour les employés qui ont des besoins plus dynamiques, avec de multiples applications (ventes, marketing, opérations, comptabilité…), le streaming d’applications n’est pas suffisant et le VDI permettrait donc de répondre à ces besoins de manière efficace.
Mais alors, VDI se meurt ou pas ?
Le VDI a au contraire toute sa place dans un mode combiné avec la virtualisation d’applications. Il est capable de répondre à deux points principaux : la capacité de plus grande personnalisation de l’environnement offerte à l’utilisateur, et une totale adéquation avec le système pour faire fonctionner certaines applications, là où la virtualisation d’applications les exécute directement sur le serveur, pouvant créer des incompatibilités. Certains utilisateurs finaux cependant n’apprécient pas le fait d’être obligé d’avoir toutes les technologies, et ne plus pouvoir n’en avoir qu’une en stand alone.
About cyril laguiseray
Cyril s’intéresse aux thématiques du SaaS et du Cloud Computing pour les entreprises.
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